Le vent soufflait tranquillement, laissant passer la froideur de la soirée. Les Pokémons nocturnes, maintenant actifs, se faisant entendre au loin. La ciel était sombre, uniquement éclairé par la lueur de la lune. Tu soupires face à ce calme que tu apprécies tant. Tu avais très vite compris que dans Maze, tu avais du mal à sortir dehors le jour. Tu ne sais pas vraiment pourquoi, peut-être le bruit, peut-être la lumière du jour, peut-être l'environnement. Aucune idée, tu n'aimes juste pas être là en journée. La soirée rend le moindre lieu plus serein, plus paisible. Et tu apprécies ça. Grandement.

Tes pas t'ont menés jusqu'ici, au Vieux Moulin. Son aspect délabré, perdu dans la campagne, te rappelle de nombreuses œuvres horrifiques dans les villages perdus du Japon. Tu es plutôt indifférent à ce genre d'ambiance en réalité, contrairement à ton ami, qui lui cri à tout va devant la peur... Et qui ironiquement t'avais souvent poussé à voir des films d'horreurs ou des jeux d'horreurs avec lui. Tu n'avais jamais compris cet aspect d'Haruki. Mais cela faisait parti de son charme...

...Dans un sens.

En pénétrant dans le Moulin, tu as d'abord été accueilli par une silhouette te survolant au-dessus de la tête, frôlant cette dernière. Cela t'as évidemment légèrement surpris, mais sans plus. Ainsi, d'un œil désintéressé, tu observais le Granivol quitter le Moulin en flottant au grès du vent. Tu contemples la scène le temps de quelques secondes, avant d'en perdre ton intérêt et finalement parcourir l'endroit délabré.

Le moindre de te pas fait grincer les vieilles planches en bois servant de sol. L'endroit est sombre, lugubre, entre les nombreuses toiles d'araignées et les yeux qui peuvent se faire dans la pénombre. Tu parcourais cependant de manière presque insouciante les lieux. Observant, examinant, presque happé et inspiré par le décor. Heureusement que pour compenser ta rêverie, il y avait tes Pokémons. Tout particulièrement Takei, le Natu, qui scrutait un coin sombre du Moulin. Comme surveillant avec une grande attention ce qui s'y cachait dedans. Pendant ce temps, Okubo voulait te faire partir.

Ce dernier est, malgré son origine de fantôme, le plus effrayé de vous trois dans ses lieux. Tu ne saurais pas dire qui est le plus peureux entre ton Starter et ton meilleur ami... Ignorant totalement les supplications du Pokémon Spectre, tu commences à plus que visiter : à fouiller. Tu finis par tomber sur un Fossile.

Une trouvaille intéressante.

Tu continuais ta visite des lieux, non sans parfois prendre des photos du coin. Espérant que certains clichés pourraient t'inspirer à un moment donné. Tu n'es pas trop optimiste à ce sujet, mais bon, autant utiliser cette excuse pour calmer la panique d'Okubo. Bien que ce dernier n'est pas vraiment paniqué de ta fuite de ton travail, mais plutôt de l'ambiance de l'endroit. Toujours aussi ironique quand on pense à sa nature-même de fantôme, mais bon. Tu t'enfonces dans le Vieux Moulin, continuer d'animer le lieu par le bruit de tes pas, par le son des veilles planches de bois sous tes pieds.

Cela fait grogner un peu les moins nocturnes de l'endroit, qui semblait dormir, ainsi tu fais de ton mieux pour faire un peu moins de bruit. Un peu car l'unique moyen de ne pas faire le moindre son serait de pouvoir léviter comme ton Skelénox. Continuons.

Dans ton exploration, tu tombes sur un autre objet. Un Cristal Z. Tu grimaces un peu, en souvenir des poses ridicules que faisaient les personnages dans la G7 pour faire les Attaques Z. Evidemment tu ne peux qu'apprécier la référence à Jojo's Bizarre Adventure, mais c'est surtout le souvenir d'Haruki qui faisaient ces mêmes posent qui te viennent à l'esprit.

Tu n'es pas certains que tu t'en serviras, mais bon, autant tout de même le prendre.

Cela faisait déjà un petit moment que tu te promenais dans les recoins du Vieux Moulin, que tu alternais entre curieuses observations et clichés nonchalants. Plus le temps passait, plus le Skelénox voulait partir. À chacune de ses tentatives, tu soupires avant de lui offrir un semblant de quoi le rassurer, en disant qu'il ne croyait rien. Un spectre effrayé des vivants, c'est un comble quand même. Remarque cela pourrait faire une bonne histoire... Mais ça va être compliqué sans Haruki.

Donc tu vas juste noter cette idée quelques parts, et tu lui en reparleras quand tu le retrouveras. Que ce soit ici, ou bien en revenant dans le monde normal.

Après tu devais bien avouer que l'endroit avait une certaine ambiance, mais là n'était pas ce qui te dérangeait. C'est plutôt ce sentiment que tu as d'être observé depuis tout à l'heure. Pourtant, pour des raisons inconnues, Natu ne t'a pas regardé une seule fois depuis que vous êtes là. Lui qui a l'habitude de te scruter pratiquement 24 heures sur 24. De quoi te faire deviner que ce qu'il fixe depuis tout à l'heure est peut-être la source de ton malaise... Montons à l'étage.

Arrivé à l'étage, tu sens que l'air est moins pesant. Entre la sensation d'être observé (du moins d'une manière dont tu n'as pas l'habitude) qui est partie et surtout Natu qui a reposé son regard sur toi. Tu poufferais presque du manque de logique de cette situation, mais disons que... Le regard d'une entité qui nous veut du bien et celui d'une entité qui vous veut du mal... Sont clairement différents à vivre. Du moins c'est le raisonnement que tu peux donner à ce sujet.

Bref, une fois en haut, tu reprends tes observations et tes clichés. Mais c'est justement en prenant une photo que tu te rends compte d'une scène qui se fait, dans l'ombre de la salle. Une scène que tu aurais loupé sans le flash de ton portable. Un Vipélierre piégé dans des toiles de Mimigal. Ton regard azur observe, un peu inquiet, les environs. Les propriétaires desdites toiles ne semblent pas être là... Autant le sortir de ce pétrin.

Tu t'avances donc et commences, non sans un grimace de dégoût, à te débarrasser des toiles. Elles sont affreusement solides, au point que tu avais presque pu te croire toi aussi empêtré dedans. Tes deux Pokémons t'aident aussi consciencieusement. Ca facilite.

C'est une histoire de plusieurs minutes, mais vous finissez par sortir le pauvre Pokémon plante de sa piège de toile. Tu grimaces à l'état de tes bras, couvertes de fils et poussières. Eurk, il serait peut-être temps de partir - surtout que tu n'as pas vraiment envie de croiser les propriétaires desdites toiles que vous avez détruite pour délivrer le Vipélierre. Ainsi vous décidez donc d'enfin quitter les lieux, non sans saluer le Pokémon que vous secouru et lui dire de faire attention. Mais en pleins dans la descente des escaliers, tu ressens très vite un poids sur l'une de tes jambes. Ton regard s'abaisse, légèrement peu confiant.

Tu y vois le Pokémon que vous avez aidé, accroché solidement au pan de ton pantalon. Tu le fixes juste d'un regard curieux, avant de te souvenir que pas tout le monde peu interpréter tes silences ou tes regards. Ainsi, tu lui demandes, bien plus zen, ce que le Pokémon souhaitait.... Et tu ne comprenais pas du tout ce que ce dernier disait, mais il semblait affreusement bavard et parlant très vite. Mais bon, au moins tu pouvais deviner son entrain et remarqué les paillettes dans son regard. Tu soupires, non sans sourire.

Tu t'abaisses donc et prend le Pokémon dans tes bras. Le Vipélierre semble s'extasier de cette action, même si tu ne sais pas trop pourquoi. Mais bon, tu ne sembles pas avoir mal compris son désir d'aller avec vous au moins. Ainsi, vous quittez le Vieux Moulin.

Tous bon pour un bain et un bon repos.